mar. 23 avr. 2024

INSÉCURITÉ ALIMENTAIRE DANS LE GRAND KASAÏ, LE PROF. PATRICK DÉCRIE LA DÉMISSION DE L'INTELLECTUEL

"Être intellectuel ne se décrète pas. On peut être universitaire sans être intellectuel. Tant qu'on ne peut résoudre nos problèmes sociaux fondamentaux, cachons nos diplômes." Ces mots traduisent la révolte manifeste du Professeur Patrick ONOYA NTAMBWE contre la montée vertigineuse de la crise alimentaire dans la région du Grand Kasaï, en particulier, et en République Démocratique du Congo, en général. Il a fait cette déclaration ce lundi 22 avril 2024, au cours d'une grande conférence-débat, tenue dans l'auditorium du Cinquantenaire de l'Université Officielle de Mbujimayi. Cette activité, organisée par l'Association des Étudiants Éleveurs et Cultivateurs de l'UOM, a été une opportunité potentielle de lancer le projet " un hectare pour un étudiant."

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Devant plusieurs étudiants et enseignants, le Professeur Patrick ONOYA NTAMBWE a fermement condamné le manque de créativité et l'attitude démissionnaire des intellectuels Congolais face à la crise alimentaire criante dans laquelle patauge la communauté. Cette situation, a-t-il fait remarquer, persiste et s'empire même, alors la République Démocratique du Congo dispose de plus de 80 millions des terres arables. Ce chercheur en finances et technologies a souligné que, selon les récentes statistiques, 17 enfants meurent par heure à cause de la faim.

Au regard de ce tableau macabre, le conférencier a lancé le projet "un hectare pour un étudiant." Il a invité la communauté estudiantine au changement des paradigmes, c'est-à-dire, la reconversion des mentalités et des systèmes de pensée. Il a appelé les étudiants et étudiantes à adhérer massivement à cette campagne, salvatrice pour la région du Grand Kasaï.

Le Professeur Patrick ONOYA NTAMBWE a relevé que la diversification de l'économie, prêchée par le Chef de l'État Félix Antoine TSHISEKEDI, est, en d'autres termes, une invitation à oublier les minerais et à se consacrer à l'exploitation de cette immense richesse , les "terres", offerte à la RDC par la nature. Notons que l'initiateur de "un hectare pour un étudiant " pense ratisser large jusqu'à mettre en place incessamment le projet " dix hectares pour chaque notable du Kasaï."

Cellule de Communication / UOM